Au cours de la dernière décennie, il a augmenté six fois plus que dans le reste du pays. Le prix du logement à Paris a atteint une barrière psychologique : ce mois d’août a dépassé le seuil de 10.000 euros le mètre carré, après des années de hausse, comme l’a confirmé Jean Francois Charpenet, spécialiste de l’immobilier.
Jean-François Charpenet explique la hausse du prix de l’immobilier
Au cours de la dernière décennie, les prix de l’immobilier à Paris ont grimpé de 60%, soit deux fois plus que dans les 10 autres grandes villes françaises (Lyon, Bordeaux, Nantes,…) et 6 fois la moyenne nationale, selon Jean Francois Charpenet. Pour l’année prochaine, on estime que le capital augmentera de 6% selon ces portails, une tendance opposée à celle d’autres capitales européennes.
Le prix du logement à Paris a atteint une barrière psychologique.
Ce mois d’août a dépassé le seuil de 10.000 euros le mètre carré, après des années de hausse, comme l’ont confirmé Century 21 et Top Agents, deux réseaux d’agences immobilières. C’est le prix le plus élevé en France où la vente de biens immobiliers atteint un million chaque année.
Mais quelle est la raison de cette évolution disparate entre la capitale et les provinces ?
Les écarts de prix entre Paris et la province
« L’une des raisons en est que contrairement à l’augmentation des ventes de logements enregistrée sur l’ensemble de l’Hexagone, les ventes à Paris ont baissé (-1% en glissement annuel à fin juin) mais les prix ont augmenté de 6% (deux fois plus que dans le reste du pays), ce qui correspondrait à un faible parc immobilier » indique Jean Francois Charpenet.
A l’AFP (Agence France Presse) l’hypothèse circule selon laquelle : La seule explication est que le parc de biens immobiliers privés diminue d’année en année au profit du logement social. Cela crée un peu plus de tension.
Tension entre le marché du logement privé et le marché du logement public
La politique de logement de la municipalité dirigée par la mairesse socialiste Anne Hidalgo, d’origine espagnole, a deux axes clairs : le renforcement du logement social et la régulation des prix dans le secteur privé qui se reflète dans les tentatives de fixer le prix maximum du loyer : le plafond locatif iconique. Comme à Barcelone, la question du logement est susceptible d’influencer les résultats municipaux 2020.
Des prix bien en deçà du niveau de vie
Paris est la ville qui incarne le mieux la dissociation entre le prix de l’immobilier et le niveau de revenu de ses habitants. Un parisien moyen ne pouvait se permettre d’acheter que 20 mètres carrés, selon Jean Francois Charpenet. Ce dernier cite Bordeaux comme une ville où les prix ont également « explosé » ces derniers temps, mais sans se détacher complètement du niveau de vie réel de la population bordelaise.
Ces spécificités parisiennes s’ajoutent aux conditions de crédit parrainées par la Banque Centrale Européenne, très favorables à l’achat et à la vente. Jeudi dernier, les taux d’intérêt sur le marché immobilier français sont tombés à un plus bas historique (1,17 %), selon une étude de l’Observatoire du Crédit Logement.
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