C’était l’un des derniers artistes à marcher seul face à la vague de succès de l’écoute musicale en streaming. Pourtant, le vendredi 30 août, Jean-Jacques Goldman a cédé à l’appel des plateformes d’écoute en ligne. L’occasion de revenir sur ce marché juteux et désormais incontournable que représente ce mode de consommation musicale.
Le streaming, un marché qui donne, donne, donne
277 millions d’euros, c’est le montant des revenus générés par le streaming en 2019, soit une hausse de 25 % en un an, toutes plateformes confondues. La consommation de musique a même connu une hausse de 12,7 %, rien que sur le premier semestre. Au total, sur un an, le streaming représenterait l’écoute de 33,3 milliards de titres.
Des arguments qui avaient de quoi vaincre les dernières réticences du producteur de musique derrière l’artiste qu’est Jean-Jacques Goldman. Après une longue résistance liée à la défense du droit d’auteur dont il est un fervent défenseur, l’artiste a donc mis en ligne l’intégralité de son catalogue musical. Ce qui ne représente pas moins de 9 albums studios, cinq compilations et 6 lives.
Une belle surprise au réveil, le 30 août dernier, pour les 6 millions de Français, abonnés de Deezer, Spotify, Apple Music ou Amazon Music. Ils ont pu profiter à loisir des titres de l’un des chanteurs les plus aimés des Français, alors que, jusqu’ici, la seule option était Youtube et les logiciels de conversion MP3, comme ceux référencés par ici.
Envoles-moi
La décision de publier ce catalogue a été largement payante puisque, deux semaines à peine après son entrée sur les plateformes de streaming, Goldman représentait déjà onze millions de titres joués sur Deezer et Spotify. Soit un utilisateur français sur trois qui aurait écouté au moins un de ses titres sur l’une des deux plateformes, et ce tout public confondu.
Car l’entrée fracassante de Goldman sur les plateformes de streaming ne fait que confirmer son succès inter-générationnel : selon une interview donnée par Antoine Monin de Spotify à Europe 1, un tiers des auditeurs de Spotify qui écoutent les titres de Jean-Jacques Goldman, ont moins de 30 ans.
De quoi surfer encore longtemps sur la vague du succès.
25 % en passant
Jean-Jacques Goldman a beau être connu pour être autant un travailleur acharné qu’un personnage discret et généreux, il n’en est pas moins un fin négociateur et un producteur de musique avisé. Rappelons, pour mémoire, que chez dans la famille Goldman, la musique est une vocation et un business familial puisque son fils, Michael, n’est rien autre que le PDG et fondateur de MyMajorCompany.
En moyenne, les plateformes d’écoute en ligne reversent les ¾ de leur chiffre d’affaires, soit environ 70 %, aux labels, éditeurs et ayants-droit. Ceux-ci rémunèrent, à leur tour, les artistes à hauteur d’environ 10 %, des revenus un peu moins dans le cas d’un jeune artiste et carrément plus dans le cas de Jean-Jacques Goldman. Celui-ci aurait négocié de toucher 25 %. Mais qui irait nier devant le succès si fulgur, ant de la mise en ligne de ses titres que Goldman vaut, encore et toujours, de l’or ?
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