De plus en plus de Français rêvent de posséder leur propre domaine viticole. Il convient cependant d’y réfléchir à tête reposée avant de se lancer, car on ne s’improvise pas vigneron du jour au lendemain.
Les différentes étapes d’une transaction viticole
L’achat d’un domaine viticole peut notamment être motivé par le souhait de diversifier son patrimoine, d’acquérir un bien foncier ou tout simplement par amour du vin. Une telle acquisition peut rapporter gros dans la mesure où ce type d’investissement présente généralement peu de risques et est considéré comme étant un placement refuge. Toutefois, ce n’est pas une raison valable de s’y prendre sans réfléchir, car les enjeux sont de taille.
Concernant le vendeur, parmi les étapes d’une transaction de domaines viticoles figure en premier lieu l’évaluation fiscale de la vente. Il est à noter que les règles fiscales varient en fonction de l’organisation de la propriété. Par conséquent, les plus-values résultant de la vente pourront être immobilières privées, professionnelles ou dans le cadre d’une entreprise soumise à l’impôt sur les bénéfices des sociétés. Ces spécificités méritent naturellement un examen particulier.
De son côté, l’acquéreur doit bien analyser son projet afin de choisir au mieux le domaine. Il doit savoir d’emblée s’il s’agit d’un investissement professionnel dans le cadre d’une stratégie de groupe, d’un investissement patrimonial ou d’un investissement plaisir. Le budget doit également entrer en ligne de compte. Il faut également prévoir le prix d’acquisition, les frais, les droits et les honoraires, et le fond de roulement. A cela s’ajoutent l’appellation et la capacité à gérer la propriété. Si l’acquéreur n’est pas un professionnel de la viticulture, il doit s’appuyer sur une équipe compétente et inclure les salaires dans le budget prévisionnel.
Les avantages d’un achat de domaine viticole
Malgré le positionnement privilégié du vin sur le marché mondial, il faut garder en tête qu’acheter directement et exploiter un domaine présente des contraintes en matière de plantation, d’entretien, de suivi de la production ou de gestion des risques liés aux accidents divers ou aux aléas climatiques. En revanche, il est possible de procéder à l’achat d’un domaine viticole par le biais d’un groupement foncier viticole (GFV). Cela permettra à l’acheteur de devenir copropriétaire et pourra se décharger de tout ce qui est lié à l’exploitation, car la rémunération se fera sous forme de bouteilles ou sous forme financière.
Acquérir un domaine viticole permet également de bénéficier d’une réduction de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). L’exonération peut être totale ou partielle selon que le bien soit professionnel ou non. Pour un bien non professionnel, l’IFI est réduit à hauteur de 75 % de l’investissement jusqu’à 102 717 euros et à hauteur de 50 % au-delà de 102 717 euros. Pour un bien professionnel, l’investissement n’entre pas dans le calcul de l’IFI, et les terres doivent être louées pour une durée de 18 ans minimum pour bénéficier de l’exonération totale.
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